LES LANGOUSTES
A l’origine, les langoustes étaient appelées sauterelles des mers et étaient négligées par les pêcheurs antillais. Bien qu’elles appartiennent à l’embranchement des arthropodes, ce ne sont pas des insectes.
Elles appartiennent au sous-embranchement des crustacés et à la famille des Palinuridés.
Elles ont un corps segmenté, articulé, regroupé en deux parties : le céphalothorax et l’abdomen. Chaque segment peur porter des appendices articulés, antennes, pattes … Le tout est recouvert d’une carapace solide constituant leur exosquelette.
le phénomène de la mue.
Si cette carapace apporte une excellente protection contre les prédateurs, elle n’est pas extensible. L’animal est donc amené à changer régulièrement « de peau » au cours de sa croissance. Ce phénomène est connu sous le nom de mue.
La mue est un phénomène complexe ; l’animal absorbe de l’eau, ce qui va accroitre la pression interne, la carapace va se fendre entre le céphalothorax et l’abdomen. Ensuite l’animal va exercer une série de contraction pour s’extraire de son fourreau.
L’animal va continuer à se gonfler d’eau pendant quelques heures et atteindra une taille qui ne variera plus jusqu’à la prochaine mue ; entre-temps la nouvelle carapace
LES LANGOUSTES DES CARAÏBES
Vous connaissez la langouste Royale et la langouste Brésilienne pour les avoir rencontrées en plongée, mais savez-vous qu’il existe trois autres espèces de langouste ?
Ces 3 espèces sont très discrètes, elles se cachent au plus profond des cavités du récif et c’est la nuit que vous aurez le plus de chance de les apercevoir ou dans les grottes de Port-Louis.
La langouste Royale (Panulirus argus),
La langouste Royale (Panulirus argus), c’est la plus connue et la plus grande. Elle peut mesurer avec les antennes jusqu’à 60 cm et peser 14 kg. On peut la rencontrer jusqu’à 90 m de profondeur, le jour elle vit caché dans les anfractuosités du récif et c’est la nuit qu’elle sort de sa cachette pour se nourrir.
La langouste royale (Panulirus argus), se nourrit d’algues, mais elle est avant tout nécrophages. Grâce à ses chémorécepteurs situés sur les soies de ses antennules, elle localise les cadavres d’animaux morts (bivalves, oursins, lambis et autres crustacés). Et elle est capable d’écraser des coquilles et des carapaces à l’aide de ses puissantes pièces buccales.
La langouste royale (Panulirus argus), femelle garde ses œufs sous son abdomen jusqu’à l’éclosion qui donnera naissance à une larve pélagique avant de devenir une langouste juvénile.
La langouste Royale juvénile est très différente de l’adulte. Les pattes sont annelées et elle a une large bande sur le dos.
Face à un danger, la langouste royale (Panulirus argus), est capable d’émettre un son strident audible à l’oreille humaine.
La langouste Brésilienne (Panulirus guttatus).
La langouste Brésilienne (Panulirus guttatus), est reconnaissable aux nombreux points blancs sur la carapace. Elle mesure au maximum 20 cm. Elle vit entre 2 et 25 mètres de profondeur, cachée dans le récif.
La langouste Brésilienne (Panulirus guttatus), contrairement à ce qu’on pourrait croire ne se rencontre pas au Brésil.
La langouste à bandes rouges (Justitia longimana).
La langouste rouge (Justitia longimana), est une petite langouste de 15 cm maximum. Son corps est rouge orangé avec des zones dorées surlignés de rouge sur le côté du thorax. Les antennes sont annelées de rouge et or et les pattes sont rouges et blanches.
La langouste rouge (Justitia longimana) n’est pas une espèce exclusive de la Caraïbe, elle vit également dans la zone Indo-Pacifique.
C’est une espèce timide et rare qui vit entre 50 et 100 m de profondeur mais également dans les grottes de Port-Louis où vous aurez le plus de chance de la rencontrer.
La langouste cuivrée (Palinurellus gundlachi).
La langouste cuivrée (Palinurellus gundlachi) a le corps rouge jaunâtre recouvert de poils courts, d’où son autre nom de homard à fourrure des Caraïbes, la première paire de pattes est terminée par des griffes.
La langouste cuivrée (Palinurellus gundlachi), est peu commune, on peut la rencontrer dans l'obscurité de la grotte Amédien à Port-Louis.
langouste flamme (Enoplometopus antillensis).
La mal nommée langouste flamme (Enoplometopus antillensis), est également appelée homard des Antilles, car ce n’est pas une langouste mais belle et bien un homard.
En effet l’animal possède des pinces, caractéristique de la famille des homards et des langoustines.
C’est le seul homard que l’on peut rencontrer dans l’Atlantique Tropical. Le corps est rouge avec un motif en forme d’œil blanc de chaque côté du thorax. C’est un petit homard de 12 cm maximum.
La réglementation pêche.
La pêche maritime de loisir des langoustes (Panulirus spp.) est interdite du 1er juin au 30 septembre. La pêche, la conservation ou l'achat de langoustes grainées de toutes espèces et de toutes tailles sont interdites en tout temps et en tous lieux. Avec une taille minimale pour certaines espèces : > 21 cm pour la royale et > 14 cm pour la brésilienne
Bibliographie et liens.
Encyclopédie Universallis
Humann P., Invertébrés coralliens - Identificatin -Floride - Caraïbes - Bahamas